Les longues distances en avion réservent parfois de bonnes surprises dans leurs programmations de film. Lors d'un vol vers les USA, après avoir regardé les très dispensables Comment tuer son Boss 2 et Robocop (le remake of course !), j'étais d'humeur à me changer les idées et je suis tomber sur Le chant de la mer.
Grand bien m'en a pris de lancer ce film, je suis tombé réellement sous le charme. Et voilà que je viens de le revoir et le charme opère toujours. Tomm Moore effectue un superbe boulot, aux influences celtiques en ce qui concerne le dessin mais se référant également à Miyazaki en ce qui concerne l'histoire et les influences magiques.
Le chant de la mer n'invente rien mais est particulièrement prenant, tout est foutrement bien foutu. Entre fantastique et relation conflictuelle entre frère et soeur, Moore trouve un certain équilibre. Si l'histoire s'oriente de prime abord pour les enfants, qui y trouveront, je n'en doute pas, largement leur compte, les adultes ne sont pas laissés de côté.
J'en veux pour preuve que lors de ma première vision, j'ai eu un pincement au coeur quand même avec la fin de l'histoire. Et ma compagne qui m'accompagnait ce week-end pour le regarder a eu du mal à garder ses larmes dans les poches de ses yeux.
Bref, Moore propose 1h30 d'évasion, de moments magiques, de bons sentiments (dans le bon sens du terme), touche son spectateur, grand comme petit.
Preuve une fois encore que le cinéma européen (production irlandaise, française, luxembourgeoise, belge et danois) est capable, lui aussi, de proposer des petites pépites de l'animation.