Film plutôt inhabituel dans la filmographie du maître du suspense, Le Chant du Danube s'aventure sur terrain musical en nous racontant l'histoire de John Strauss fils, dont le père ne reconnait pas ses talents musicaux, qui hésitera dans la suite à donner à sa carrière.
Le Chant du Danube parait aujourd'hui bien sous-évalué et si, bien évidemment, ce n'est pas encore au niveau de ses meilleurs films anglais (Une Femme Disparaît, Les 39 Marches...) ou américains (Psycho, Rebecca...), on aurait tort de passer à côté. Il propose là une œuvre légère, non dénuée d'humour et portée par les valses de Viennes.
La reconstitution et les décors sont réussis et représentent l'un des points forts du film, nous permettant de bien nous immerger au cœur de cette magnifique ville de Vienne. Les personnages sont bien écrits et plutôt intéressants, tout comme les liens entre eux,que ce soit père/fils ou amoureux. On a le droit à quelques petites trouvailles et essaies technique d'Hitchcock qui sont les bienvenues tandis que les interprétations sont dans l'ensemble plutôt convaincante, notamment Esmond Knight et Fay Compton.
Ce n'est assurément pas un grand film, mais un peu plus qu'une simple curiosité, une oeuvre agréable à regarder et bien faite, et à l'image des films du maître avant la version anglaise de L'homme qui en savait trop, on le retrouve dans des genres et des styles inhabituels vis-à-vis de ses futurs œuvres.