Maintenant que de Vienne, que de Vienne
Un Hitckcock fort dispensable, qui apporte peu sinon la preuve que le maître du suspens a bien fait de ne pas trop tarder avant de choisir sa voie.
Une "comédie romantique" aux accents vaudevillesques pas désagréable en soi, mais dont le fil conducteur est un peu faiblard, le tout peuplé par une galerie de personnages plus insipides les uns que les autres.
Du jeune premier bipolaire et stupide, qui une minute peut s'indigner de la présence d'un rival pour sa chère et tendre (on reviendra sur son cas à elle) et la suivante tomber dans les bras d'une comtesse aussi peu subtile qu'elle est vieille (j'exagère à peine, ça doit se passer en 5 minutes).
De la fraîche jeune fille donc, promise à notre bellâtre musicien, mais bête à manger du foin et égoïste que c'en est à pleurer.
De la dite comtesse, volage et manipulatrice.
Du comte, cocu, idiot, bravache et doté d'une hygiène apparemment douteuse si j'ai bien suivi la scène du bain.
Et j'en passe.
Difficile de démêler qui est le moins digne d'intérêt dans cette ménagerie.
Jusqu'à la fin, que jusqu'au bout j'ai espéré différente d'un happy end tristement prévisible.
Heureusement qu'il y a des images sympathiques, et surtout ce morceau somptueux, au centre du film et des attentions, qui permet de ne pas trop s'ennuyer pendant les 80 minutes du film.
Mais il n'en aurait pas fallu davantage.