Attention, je vais spoiler un peu beaucoup, mais vu que ce film est méchamment pourri, vous me remercierez après avoir lu ces lignes.
Cela commence calmement, très calmement. Une demi-heure de blabla pas forcement intéressant, chiant même. Accueilli par une bande-son digne d'une série TV américaine familiale suintant les bon sentiments, et donc à gerber musicalement. On découvre une jolie blondinette qui s'avère jouer le rôle de la fille du personnage interprété par Nicolas Cage. Oui, le vrai, celui qui avait tout pour faire une grande carrière, carrière qui est en chute libre depuis des années, et la chute n'en finit plus, tant le gouffre semble sans fond. Avant, le monsieur se retrouvait en tête d'affiche au cinéma, au coté d'autres noms célèbres du milieu. Aujourd'hui, il en est réduit à un simple nom vendeur, parce que connu, sur un navet qui aurait eu se place dans le téléfilm de l'après-midi sur TF1 (ouais, ça deux fois en deux critiques que je la sors celle-là, je m'excuse de mon manque de renouvellement auprès de mes trois lecteurs mensuels). Bref, Nicolas est un pilote d'avion qui se la joue un peu infidèle, et après avoir discuter avec sa fille avant d'aller faire son job, permettant au passage de voir que le demoiselle n'a rien à lui envier en terme de jeu d'acteur (triste pour Nicolas quand même), il fait décoller son avion et la blonde retourne voir sa maman croyante level 99 avant d'embarquer son petit frère et d'aller faire les centres commerciaux.
Bref, c’est chiant, rien à se foutre la dent, et là le film va surprendre pour la seule fois. Mais quand je dis surprendre, c’est que si comme moi, vous n'aviez pas lu le synopsis avant de lancer le bouzin, vous allez cracher vos dents au moment crucial. Sans prévenir, des millions de gens disparaissent, comme ça. Genre la blonde sert son frère dans ses bras et l'instant suivant, il reste ses fringues et rien d'autre (du frère je précise).
WHAT THE FUCK.
S'ensuit la panique générale, avec les premiers comportements de fin du monde, les gens faisant les poches des disparus, volant des télés (ouais parce que bon voilà quoi, une télé dernier cri, moment de panique ou pas, ça se refuse pas) et cassant tout sur leur passage. C’est le seul moment vraiment intéressant du métrage, on voit ce début de fin du monde se profiler, mais c’est montré à échelle local faute de réels moyens. Et à partir de là, on va se marrer comme c'est pas permis.
Les théories fusent sur les disparitions. Certains y voient les aliens, d'autres une intervention divine (un indice, c’est celui-là), bibi lui pense que certains acteurs ont flippés en voyant la gueule du film qu'ils étaient en train d'aider à tourner et on juste mis les voiles (on peut voir ça comme une métaphore involontaire du réalisateur ; oui, laissez-moi être langue de pute). Le gros fil rouge se déroule dans l'avion piloté par Nicolas, ce pauvre Nicolas. Bref, panique, les gens qui viennent taper en masse pour casser les pieds au seul pilote restant, parce que bon, c’est pas comme si on étais à 10 000 mètres d’altitude et qu'il avait besoin de tranquillité pour empêcher la carlingue de piquer du nez. Les séquences lolesques vont s'enchainer. Une mère de famille va sentir le complot et menacer avec une arme feu (comment elle a pu passer les contrôles de sécurité avec un flingue dans un aéroport américain post 11 septembre., COMMENT ???) un journaliste va profiter de la situation pour préparer son scoop en filmant les alentours, une relation nain/musulman va naitre dans le meilleur et surtout dans le pire, atteignant son point culminant quand le second bottera le cul du premier, au sens propre, au moment final de l'évacuation (j'en ai encore mal à l'estomac rien que d'y penser). Les acteurs semblent tout droit sortir d'une troupe de comiques errants tellement ils sont paumés dans cette avion.
Nicolas nous fera sa scène d'action héroïque en évitant de peu une collision frontale avec un autre appareil, avant la scène final de l'atterrissage catastrophe improvisé qui peut haut la main concourir pour la sèquence humoristique la plus drôle de l'année. Budget de merde donne maquette d'avion dont on voit pas du tout que c’est une maquette, quelques effets numériques dégueulasses, et une évacuation de l'appareil n'ayant plus de roues avec le grand saut des passagers via les toboggans gonflables pour atterrir un mètre cinquante plus bas.
PUTAIN, c’est quoi cette daube ? Qu'est-ce que Nicolas Cage fout dedans ? Quel est le taré qui a financé ça ? Pourquoi je suis assez con pour m'infliger ce truc jusqu'au bout ? Au secours, le final laisse entendre une suite. Pitié, non, pour le bien de l'espèce humaine, de ce qui reste de la superbe de Cage, au nom du cinéma de genre qui ne mérite pas ça, PAS DE SUITE. En plus, c’est du prosélytisme cette merde, en gros, t'es pas croyant, tu crèves. Dieu est amour il parait. Le réalisateur laisse entendre un autre message.