Honnête série B, ce polar a surtout une valeur sentimentale car c'est le film-testament de Steve McQueen décédé en novembre 1980. Pour sa dernière apparition à l'écran, il incarne une sorte de Josh Randall moderne (rôle qui l'avait fait connaître dans la série Au nom de la loi), un chasseur de primes qui a réellement existé dans les années 50, et à qui il donne vigueur et humour. Il pousse même jusqu'à l'ironie d'un personnage qui conduit comme un manche une énorme Cadillac, alors qu'on sait qu'il fut un pilote expérimenté et assidu des circuits automobiles. Ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais Steve, déjà malade, reste fidèle à son mythe et s'y livre à une série d'acrobaties, dont une particulièrement périlleuse sur le toit du métro de Chicago (malgré quelques scènes doublées par le cascadeur Gary Combs). C'est un bon petit film sans prétention qui bien sûr ne vaut pas le légendaire Bullitt, mais suffisamment distrayant pour passer un bon moment.