Avant l’avènement du royaume de Blanche-Neige, Freya, la jeune sœur de l’abominable Ravenna, était une femme aimante et passionnée. Trahie par son amour et rendue folle par la crémation vive de son bébé, elle laisse exploser son terrible pouvoir de maitrise du froid et des glaces, et se métamorphose en Reine conquérante, cruelle et esclavagiste, dans un royaume où la chaleur, le feu et l’amour sont passibles de mort. Après l’intronisation de Blanche-Neige, elle tentera de s’emparer du fameux miroir magique pour que son pouvoir soit sans borne. Mais c’est sans compter sur le chasseur, ses compagnons nains et son ex-épouse « décédée », dont les passés sont intimement liés à la monstrueuse et belle monarque glacée.
A la fois préquelle et suite de Blanche-Neige et le chasseur, celui-ci valorise certes la réputation et l’histoire de ce second opus, mais le dessert aussi en même temps, car bien sûr on ne peut pas s’empêcher de les comparer. Or, ici l’histoire se veut plus légère, avec des héros désinvoltes, une ambiance moins sombre et moins dramatique, et des enjeux plus simples, voire enfantins, presque prévisibles.
Ce spectacle plus jeune reste néanmoins une belle histoire d’heroic fantasy avec nains, elfes, gobelins, surnaturel, chevalerie, sorcellerie, dont la charpente est constituée d’un hymne à l’amour, à la fois triomphant et exigeant au-delà de la mort, et en analogie avec le mal, finalement douloureux et terrible fruit de l’amour trahi.