Une lame féline toujours aussi habile

Ce film retrace la dernière vie du Chat Potté lorsque ce dernier après avoir relater le sors de ses huit dernières vies, se rend compte qu'il est en train d'entamer la neuvième. Cependant, ne voulant pas tourner le dos à sa gloire passée, il va avoir eu vent de la fameuse étoile qui exauce les vœux. Elle va lui permettre de lui roffrir son vœu le plus cher

Néanmoins, et accompagné d'une ancienne connaissance bien à lui, et d'un chien un peu spécial mais adorable, formant un bon dynamisme dans leur trio insolite et donc encore plus attachant de par leur différence, il ne sera pas seul à la convoiter. D'autres personnages, bien connus des contes, vont sans pitié lui mettre quelque bâtons dans les roues, ainsi qu'un personnage illusoire un peu particulier, qui va; à sa manière, refaire revenir notre chat sur le droit chemin, en lui démontrant qu'il y a plus important que de redevenir le héros d'antan. Cette idée se concrétisera via ce film qui sera pour lui, on peut le dire, l'histoire d'une vie.

Pour pimenter ce beau récit qui m'a plus qu'ému au vue de sa qualité graphique, mélangeant harmonieusement deux styles distincts (notamment dans les flash-back des personnages), de son histoire, et des divers clin-d'œil et symbolismes, j'ai été scotchée par la prouesse des designers et scénaristes que de réussir à incorporer beaucoup de références à de multiples contes, de façon aussi subtile que réfléchit, et qui alimentent à merveille la substance diégétique. Elles pourront vraiment être perçues et comprises de tous, car le film en fait sans trop en faire, soit vous guide à les comprendre, sans que cela ne soit trop explicite afin de ne pas alourdir le récit, d'autant si elles sont plus qu'évidentes à comprendre.

A la différence de Shrek qui se veut être une totale parodie bourrée de références pour desservir des gags comiques qui donneront de la consistance à l'histoire en une recette qui a plus que marché depuis quatre opus, Potté se veut être avant tout un vrai conte pour enfant comme adulte, où les gags en tout genre ainsi que les références, ne seront que secondaire dans le but d'offrir des références qui pourront plaire et que chacun reconnaitra, mais qui auront à coeur d'être utile dans l'histoire. Le point commun est que chacun utilise ses références différemment, mais ce qui fait la force des deux franchises, est qu'elles sont toujours utilisées le plus adroitement possible, dans le but de ne pas tomber dans le fan service en ne mettant pas des références juste pour mettre des références, mais en les utilisant habilement, car le contexte s'y prête, cela est même un des fondement de ces univers, et sert réellement à desservir leur propos, que les films soient plus ou moins bons.

D'ailleurs je suis sûre que, comme moi, on est tous à les chercher plus ou moins inconsciemment, en étant heureux de les retrouver, car étant donné que ces franchises nous ont inculqués que cela était leur esprit principal, on serait vite déstabiliser de ne pas les retrouver. Mais je trouve qu'il est plus satisfaisant de les dénicher dans les films Potté, surtout le 2, car étant plus subtile, et moins mise en avant, vue que cela n'est pas la politique du film, contrairement à Shrek, je trouve cela bien plus satisfaisant pour ma part. D'autant quand cela n'est pas attendu, comme dans ce film, et qui m'a encore plus ravie que de les retrouver, en mode petites surprises éparses que les créateurs offrent à leur auditoire de façon habile pour sincèrement les combler et ne pas les décevoir, montrant qu'ils respectent vraiment leur public.

Pour conclure, rien qu'en réécrivant cette critique, j'ai de nouveau les larmes aux yeux, car ce film m'aura profondément impacter et toucher, dans le très bon sens du terme pour des raisons personnelles, je peux vous garantir que vous pouvez aller le (re)voir au cinéma sans problème et sans doutes, car, pour le moment, des échos que j'en ai entendu, tout le monde s'est accordé à dire que cela était une très belle découverte, et qui pour moi, surpasse largement, et de loin, son prédécesseur. Il est et restera sans nuls doutes, mon plus gros coup de cœur de l'année, et une de mes plus belles et riches expériences, de mon aventure dans le monde du septième art, surtout pour ses qualités visuelles, comme narratives.

PS : J'ai tendance à parler des qualités et des défauts d'un film, dans le but de conserver une forme d'impartialité et d'équité, pour rester au plus juste, et au plus franc, rien ne pouvant être ni tout blanc, ni tout noir, mais là, hormis le point que j'aie souligné qui découle plus d'un ressenti personnel qu'un défaut du film, j'ai pas grand chose à dire de réellement négatif. Même les set up pay of (incorporation d'un élément dans le scénario pour pouvoir être repris par la suite, qu'on s'y attende ou non, afin de ne pas perdre notre auditoire, et que cela ne sorte pas de nul part, qui pourrait conduire à de grossières facilités scénaristiques, ou incohérences visuelles, comme diégétiques) fonctionnent.

Je pense donc que cela jouera selon le ressenti de chacun, mais pour moi, tout fonctionne, que cela soit le filon narratif des références, certains caractères de personnages qui m'insupportent de base, mais là, font le travail, car cela colle avec leur personnalité, leur passé, et ce que les scénaristes voulaient en faire, tout leur en conférent, de ce fait, une identité propre à chacun, des blagues matures, réfléchies, et bien amenés qui ne tombent pas dans de vaines stupidités, ou facilités, juste dans l'optique d'incorporer des blagues qui nous sortiraient de façon plus que dissonante, du conduit narratif, (sauf lors de très courts passages très tertiaires, et n'ayant pas d'impacts avec la trame principale), et qui servent, sur une note d'humour, à pimenter humoristiquement le récit, tout en s'harmonisant à merveille avec les passages touchants, et en ne leur faisant pas de l'ombre. Ce que j'aie beaucoup apprécié, est que, les personnages principaux ont beaux être des chats, hormis des choses basiques, qui rentrent surtout dans les phases tertiaires de l'histoire, ou qui respectent la constitution féline, leurs aptitudes, et leurs goûts. J'ai d'ailleurs été pris de court par certaines blagues qui ont fait mouche chez moi juste lié à un personnel ressenti, car je ne les attendais pas.