Cela fait un an que je n'ai pas continué ma volonté de voir tout les films d'animation du grand, du seul, de l'unique Hayao Miyazaki. Je viens de vérifier, le dernier que j'ai vu était le très bon Princesse Mononoké, et ayant déjà regardé, que dit-je, admiré le Voyage de Chihiro qui était d'ailleurs la raison qui m'avait poussé à découvrir les Studio Ghibli, j'ai continué dans l'ordre chronologique et il était au tour du Château Ambulant. Passé ces deux heures de film, ait-je eu le coup de cœur de Chihiro ou Totoro ?
Et bien malheureusement et à mon grand regret sa n'a pas été le cas. J'ai trouvé beaucoup de qualité dans cette jolie oeuvre, qui raconte une douce histoire pleine de bonnes idées, mais certains points m'auront tout de même dérangé et empêcher de l’élever aussi haut que les deux Miyazaki cité.
Mais commençons par le positif et je vais parler du côté fantastique très réussi de l'univers de ce long métrage. A peine nous découvrons l'héroïne que déjà, dans une ruelle, apparaissent un magicien et des silhouettes mystérieuses qui nous portent dans une ambiance pleine de promesse. C'est alors qu'une malédiction est placé sur Sophie et nous pouvons alors entamer un voyage dans des décors d'un charme fou. J'était vraiment à fond lorsque, après une longue marche dans des plaines, nous découvrons un château mécanique qui se déplace tel un insecte géant. Je vais désormais parler d'un personnage que j'ai trouvé vraiment très réussi et il s'agit de Calcifer. Ce petit démon tout mignon est vraiment très attachant, et son traitement sera une réussite jusqu'au bout de l'oeuvre. Il y a une très belle poésie qui se dégagera d'ailleurs lorsque le voile se lèvera sur la raison de sa présence dans le château. Rien qu'en y repensant en écrivant ces lignes, je ne peux m'empêcher de penser à quel point Miyazaki a du talent. C'est d'ailleurs une habitude que ce grand auteur place des démons dans ces comtes, ou d'autres créatures de la mythologie asiatique. On reconnait d'autant plus sa pâte si particulière lorsque nous apparaissent de grand bombardier, dont on entendra qu'ils sont des monstres géants allant accomplir leurs missions : répandre le sang. La guerre qui fait rage dans cette oeuvre peut parfois s'avérer glaçante. J'ai également trouvé que le personnage Navet était réussi, même si ça fin l'a peut-être été un peu moins. Le château en lui même est également un point très positif, car il donne vraiment une identité propre à ce film, et il est finalement un personne à part entière où se déroule les trois quarts de l'intrigue. La porte magique est d'ailleurs une très bonne idée.
Bien, venons-en maintenant à ce que j'ai moins aimé dans Le château ambulant. Tout d'abord, je vais parler de La Sorcière des Landes qui est un antagoniste avec lequel je n'ai vraiment pas accroché. J'ai trouvé exagéré de mettre autant en avant son côté obèse, au point d'y rendre gênant. De plus, j'ai trouvé son évolution contradictoire et assez troublante. Autre point, et pour le coup très personnel, c'est la malédiction de vieillesse placé sur l’héroïne. J'ai eu du mal à comprendre où voulait en venir Miyazaki lorsque Sophie rajeunit parfois à l'écran. J'ai eu l'impression qu'il voulait faire passer quelque chose, mais je n'ai pas réussi a palper quoi. J'irais lire des critiques après, peut-être que d'autres auront réussi à interpréter cela au delà de dire que c'est simplement parce que certains personnages voient au travers du mauvais sort. Et puis pour finir, on ne va pas se mentir concernant Hauru c'est une version bas de gamme de Haku du Voyage de Chihiro. On a encore un jeune garçon qui possède un pouvoir mystérieux, qui est très gentil au fond mais qui va se retrouver dans une grande difficulté face aux énormes responsabilités qu'il a. Sauf qu'a mes yeux il est loin d'être aussi réussi qu'Haku et j'ai du coup eu la désagréable impression de voir une pâle copie avec quelques variantes.
Allez , il est temps de conclure cette critique. Le château ambulant est donc un bon film, doté d'une histoire qui m'a emporté malgré les quelques défauts que j'ai ressenti. Loin du niveau de Chihiro et Totoro, j'ai tout de même passé un bon moment et ne pourrait que le conseiller à tout fan de Miyazaki et des Studio Ghibli. De mon côté, il me reste à voir Ponyo sur la falaise et le vent se lève alors à bientôt !