Les Japonais ont toujours été capables de parler de la question de la marginalisation et du harcèlement, et Le Château solitaire dans le miroir le prouve une nouvelle fois. Certes, le film ne révolutionne pas le traitement de cette thématique et son récit fantastique, fait de rebondissements inattendus et d'éloge du pouvoir de l'amitié, n'a rien de particulièrement original. Mais ce n'est pas grave : tout ceci est tellement sincère qu'on se laisse emporter par ce récit auquel on ne peut rester indifférent.
À vrai dire, c'est difficile de dire grand-chose sur le film sans véritablement dévoiler des éléments de l'intrigue (ce que je ne ferai pas ici). Disons qu'à titre personnel, le premier retournement de situation sur l'identité des gamins était assez prévisible tandis que le deuxième est surprenant bien qu'anticipable grâce à une série d'indices subtiles.
Pour le reste, le récit est très fort, on a beaucoup d'empathie pour tous ces personnages et en particulier la pauvre Kokoro dont le harcèlement spectaculaire ne peut que rappeler de mauvais souvenirs à ceux qui, comme moi, ont été harcelés durant leur enfance. C'est dur, mais cela permet d'aborder frontalement le sujet et d'offrir une catharsis aux victimes de harcèlement.
Bref, si vous êtes un fan d'animation japonaise et que cette thématique vous intéresse, n'hésitez pas à regarder ce film. Il ne révolutionne rien, mais il vous fera passer un excellent moment.