En fait, il y a trois raisons pour lesquelles je suis allé voir ce film : 1) Grand Prix à la Berlinale, 2) film allemand et 3) la thématique des feux de forêt. Je ne m'attendais pas à un grand film après avoir vu la bande-annonce, mais à un petit truc léger où une jeunesse insouciante se retrouve confrontée à des feux de forêt consécutifs au réchauffement climatique.
Autant dire que j'ai été bien déçu tant le film m'a profondément ennuyé. Comme bien souvent dans ce genre de cinéma d'auteur, le sujet le plus intéressant n'existe qu'en toile de fond pour mettre en scène des triangles amoureux vus et revus. Les incendies ne se manifestent réellement qu'en fin de film pour provoquer un ultime retournement de situation, certes tragique, mais peu intéressant.
Les personnages sont tous insupportables et on ne comprend pas vraiment ce qui les motive. Leon, le protagoniste, se comporte comme un con du début à la fin et la mise en scène, qui sous-entend un doute homosexuel vis-à-vis de Felix et Devid, ne mène à rien puisque le scénario se borne au final à le faire sortir avec Nadja. C'est d'autant plus absurde que le doute homosexuel de Leon justifierait la majeure partie de son attitude, mais non.
Autant dire que le film m'avait déjà profondément bien endormi lorsque les scènes avec l'éditeur sont arrivées. Elles ne sont pas inintéressantes, mais elles ne constituent qu'un chapitre de plus dans un récit déjà peu passionnant. Elles sont également peu crédibles, tant Leon écrit comme un pied dans celles-ci avant qu'il ne ponde un chef-d’œuvre de littérature dans l'épilogue.
Bref, que dire de ce film si ce n'est qu'il s'agit d'une énième branlette intellectuelle qui essaie péniblement de masquer son absence de moyens derrière du pseudo-mystère relationnel ?