Le Chêne d'Allouville par inspecteurmorvandieu

On se délecte toujours des imbéciles comédies de Serge Pénard. Moins ici. Non pas que le film ne soit mauvais comme attendu, mais il n'égale pas en ridicule et en maladresse le chef-d'oeuvre de Pénard à ce jour "Le gaffeur". Alors on s'en remet ici aux clichés ringards au moyen desquels le réalisateur décrit la population et les moeurs rurales.

Contre la volonté du maire et du député du coin, les habitants d'Allouville en Normandie, menés par un curé de choc, entendent défendre leur chêne millénaire contre les bulldozers. Retranchés dans leur village, comme d'autres armoricains avant eux- la référence aux aventures d'Astérix est implicite- les paysans barricadés repoussent les assauts de CRS stupides.

Ç'aurait pu être drôle mais Pénard ne maitrise pas plus l'humour caustique que l'action burlesque. Par conséquent, l'effervescence autour du chêne d'Allouville n'est que grotesque. Les portraits sont caricaturaux ou insignifiants, à l'image des niaises blagues de mécréant dont fait l'objet le curé qu'interprète Bernard Menez.

Fable écolo qui égratigne les élus et leurs duperies, en même temps qu'elle flatte le bon sens arrosé de calva des paysans, la comédie exhale parfois le poujadisme, en tout cas le populisme.