A cheval donné, on ne regarde pas les dents
... dit le vieil adage paysan.
J'ai emprunté le film, et donc pas payé pour voir ce Tarr.
Mais enfin.
J'aurai la pudeur de ne pas revenir sur la composition des 2h30 du film (20 minutes de patates, 20 minutes d'habillage/déshabillage, 20 minutes d'ouverture/fermetures de portes, 20 minutes de "je vais chercher de l'eau au puits"... etc etc...merde, je l'ai fait).
Mais quand on fait un film qui repose sur son ambiance, qui elle même repose sur des éléments déchaînés... On fait en sorte que le petit buisson, là, à 3 mètres derrière le puits, bouge UN TOUT PETIT PEU, quand les personnages sont, au premier plan, courbés sous le vent !
Parce que du coup, on imagine les souffleries allumées en permanence pendant 2h30.
Et donc, on décroche.
(Edit: aujourd'hui, dans mon magasin, quelqu'un a volé un exemplaire du cheval de Turin.
Volé !
Logiquement,c'est pour le voir...
C'est donc la première fois que j'entends parler de quelqu'un qui, dans LE MÊME GESTE, commet le délit ET subit la peine...)