Asghar FARHADI porte ici un regard sur la société iranienne actuelle et ses contradictions sur fond de thriller moral. 3 décors font le lien de l’histoire : celui d’une pièce de théâtre « Mort d’un commis voyageur », celui d’un appartement déserté en pleine nuit devant la menace de l’effondrement, le nouvel appartement d’Emad et Rana qui était occupé précédemment par une locataire « qui recevait beaucoup d’hommes ». Après l’agression de Rana dans l’appartement, Emad n’a de cesse de trouver, par lui-même, le coupable. Quant tout s’effondre (appartement, sentiments) autour de lui, c’est l’humiliation qui est la plus difficile à porter « C’est tout ce qui te gêne ... que les voisins soient au courant ! ». Le plus important reste la vengeance pour laver la honte qu’il ressent. Retour au théâtre pour les derniers plans du film. La représentation est terminée. Un dernier jeu de miroirs et d’effets maquillage... pour le début d’une autre pièce où les apparences seront sauves ?