Rana et Emad, viennent de s'installer dans un nouvel appartement. Un soir, Rana se fait agresser par un inconnu alors que son mari est absent . Il s'avère que l'appartement était auparavant occupée par une femme aux "moeurs légères" qui recevait des amants occasionnels.
Ce drame entraîne chez Rana et Emad une analyse et des réactions contrastées. Tandis que l'homme est rationnel et cherche une solution sans perdre de vue de retrouver le coupable, la femme communique son mal de vivre différemment, incapable de rester dans l'appartement pendant que son mari travaille et continue d'avancer. Peu à peu, tout l'entourage du couple est au courant de l'épreuve
Avec Le client, Ashgar Farhadi revient à ses thématiques de prédilection, à savoir l'atomisation du couple et l'observation au microscope des particularités de la société Iranienne.
Ce schisme qui se creuse chaque jour davantage entre les 2 protagonistes est encouragé par les codes de cette société, très conservatrice et patriarcale dans laquelle la femme demeure sous la tutelle du mari. Dans la société iranienne, il est fait grand cas du "quand dira t-on?" et de l'opinion des voisins. Comme dans Une séparation, le réalisateur insiste sur les non dits de la société iranienne, qui s'apparentent parfois à des mensonges déguisés.
Le film est bon même si j'ai trouvé le propos un peu longuet, l'intrigue du film aurait pu s'inscrire dans un métrage de 105 minutes.
Le casting est très bon avec notamment Shahab Hosseini (Emad), prix d'interprétation à Cannes en 2016 et Taraneh Alidoosti (Rana).
Le client trailer
Ma note: 7/10