Conseillé par un professeur d'amour, une quarantaine de soupirants doivent courir leur chance auprès d'une riche héritière afin d'éteindre leurs créances. Ce quatrième film de la Continental, tourné dans le sud de la France, est un nanar de première catégorie, susceptible de provoquer des fous rires pour de mauvaises raisons. A ce degré d'absurdité dans le scénario, c'est du grand art, d'ailleurs signé Marcel Aymé. Les chansons du film sont exaspérantes de mièvrerie de même que la plupart des dialogues. En roue libre, les acteurs cabotinent sans limites : dans le cas de Fernandel, improbable chasseur de papillons, c'est assez navrant ; dans celui de l'inénarrable Saturnin Fabre, c'est plutôt réjouissant. Max Dearly, Andrex et Louise Carletti, entre autres, jouent avec davantage de sobriété. Il y eut un certain nombre de films stupides tournés sous l'Occupation. Le club des soupirants est sans doute l'un des sommets du genre.