Perso je suis fan.
Bien sûr, il s'agit de cinéma grand public, à la mise en scène très télévisuelle, mais personne ne s'attend à voir un chef d'œuvre qui révolutionne le septième art, simplement un divertissement assumé et très réussi.
La grande force du "Cœur des hommes", c'est avant tout son quatuor de comédiens en pleine forme, qui apparaissent très inspirés et provoquent une alchimie saisissante.
La justesse de ton s'appuie sur des dialogues ciselés et des situations souvent crédibles et bien senties. On frôle régulièrement le cliché, mais en règle générale, on l'esquive grâce à une touche d'originalité salvatrice.
Pour en revenir aux acteurs, mention spéciale à Marc Lavoine, qui hérite d'un personnage exceptionnellement savoureux de queutard invétéré, qu'il incarne avec subtilité et réussit la gageure de rendre sympathique et touchant.
Dans un tout autre registre, Bernard Campan est impérial de maîtrise et d'émotion, tandis que Gérard Darmon se montre égal à lui même, c'est à dire charismatique et drôle.
Quant à Jean-Pierre Darroussin, son personnage s'avère très complémentaire des trois autres, peut-être un peu moins intéressant à mon goût, mais c'est sans doute à cause de sa relation légèrement niaise avec Florence Thomassin, plus pénible qu'émouvante.
En parlant des rôles féminins, c'est peu dire que le casting ne m'emballait pas, mais il faut reconnaître que chacune joue sa partition sans fausse note et s'intègre parfaitement dans ce joli tableau, avec une mention particulière pour Catherine Wilkening.
Au final, l'ancien journaliste ciné Marc Esposito signe une comédie de mœurs bien écrite et jubilatoire, dont les héros humains et authentiques mettent bien en évidence les faiblesses et contradictions de la gent masculine au XXIème siècle.