Film guay de ce soir : 8/10
Coup de cœur;
Depuis quelques films déjà le cinéaste argentin Marco Berger est à mon avis le meilleur cinéaste de cinéma gay (mais qui s’adresse. à tout le monde) .
Ici il reprend les thématiques habituelles de ses films depuis "Ausente", et amplifie ses obsessions (la marque des plus grands cinéastes) pour un résultat à la hauteur : On retrouve donc tout ça au centre de l'histoire romantique de ce "un rubio": le désir, l'impossibilité de l'accomplir, la répression des sentiments, la sexualité gay.
Ici "le rubio du titre "the blond one") Gabriel ,est un employé dans une scierie dans la banlieue de Buenos Aires,veuf,dont la petite fille vit loin avec sa grand mère . En attendant de pouvoir se rapprocher d'eux il accepte de louer une chambre qui vient de se libérer chez un de ses compagnons de travail (juan), unique solution pour pouvoir s'en sortir financièrement.
Les films de Berger racontent le cheminement qui va de l'amitié à la séduction érotique puis à l'intimité sexuelle sublimée par la tendresse . C'est encore une fois le cas, mais cette fois ci Berger va plus loin que le jeu des regards et d'effleurement qui allument la mèche d'une une relation torride. Mais cette fois ci il va bien plus loin, atteignant une forme de summum de ses obsessions :
Une rubio ne fait pas que nous raconter les rapports intimes entre Gabriel et Juan. Ici le contexte social dans lequel ils se trouvent conditionne cette intimité, contexte peu propice à un coming out, sans parler du poids du passé familial de Gabriel.
le résultat est un film éloigné du ton léger et festif de son film précédent (Taekwando) : On est dans un ton d'une très grande sensibilité et dans une approche respectueuse des sentiments de ces hommes qui derrière le physique robuste et leurs relations sexuelles (implicites à l'écran) cachent une grande solitude et une extrême fragilité.