(...) Le Complexe de Frankenstein de Gilles Penso et Alexandre Poncet est le documentaire attendu cette année, puisque les deux réalisateurs et producteurs étaient venus nous titiller la curiosité l’an passé, avant la projection du documentaire très moyen Why Horror ? de Nicolas Kleiman, en nous diffusant un extrait d’une dizaine de minutes. Au travers d’une forme, certes classique, mais rondement mené, Gilles Penso et Alexandre Poncet nous amène à travers les plus grands ateliers de création de maquillage d’effets spéciaux et de créatures, et donne la parol aux plus grans, de Phil Tippett aux frères Chiodo, en passant par Rick Baker et Guillermo De Toro… Bref, tous les amoureux des monstres y sont, et en tant que créateurs de vies, la comparaison avec le Docteur Frankenstein est bien évidement logique. Tous ces docteurs nous racontent alors des anecdotes sur leurs travaux et leurs rencontres, en passant en revue toutes les techniques existantes, du stop-motion aux marionnettes, en passant par les costumes, et jusqu’à l’ère du numérique. C’est d’ailleurs dans ce questionnement entre l’ère analogique et numérique que le film prend tout son sens. En toute humilité, les documentaristes ne prennent jamais parti et laissent le spectateur se forger ses propres réponses au travers des différentes interventions. On peut reprocher au long-métrage certaines redondances dans les propos des interprètes, comme lorsqu’ils nous répètent quasiment avant chaque prise de parole, que c’est “le/la plus” dur/compliqué/épuisant travail… donnant presque l’impression de participer à un concours de celui qui en aura le plus éprouvé. À part ça, le documentaire est bien équilibré et jamais ennuyeux. Les images d’archives de tournages et de préparations sont toutes incroyables, et les cinéastes nous ont promis qu’il y allait y avoir de nombreux bonus sur le Blu-Ray. J’attends ça avec impatience. (...)
Tiré du journal du festival du PIFFF 2015 : lire l'article entier sur mon site...