Le grand cinéma

43 millions d’euros… des personnes talentueuses ont travaillé pour les décors, les tenues, pourtant seul les noms des responsables sont affichés dans les crédits. Celui de Pierre Niney permet au film d’annoncer sa dite grandeur, mais ne cache pas subtilement ça banalité. Effectivement, où sont les jeux d’acteurs si spectaculaires dont j’avais entendu parlé… aucun plan ne dure plus de quelques secondes. Je n’en ai relevé qu’un seul intéressant, dans le premier tier du film, un travelling arrière dans la maison familiale. Le reste des répliques et des plans est très largement prévisible, en laissant de coté la scène du banquet chez le compte, je n’ai été pris de surprise à aucun moment. Le comte de Monte Cristo… Simple amour de la contradiction ou énorme daube… je ne sais ce que valent ces quelques mots mais ce fut 3h qui auraient pu me divertir, mais qui m’apprennent que 43 millions d’euros valent mieux la mise en scène de la richesse absolue pour divertir le peuple que quelques centaines pour créer, innover, dénoncer… Ce n’est pas un mauvais film, c’est un film quasi inutil, dune banalité affolante, et qui ne me dérangerai pas si il n’était pas décrit comme le chef d’œuvre du moment, si 43 millions d’euros pour si peu d’art (je rappelle que le seul art réel dans ce film étant les décors et costumes, à mon sens), pour si peu d’engagement… ce film ne me dérangerait pas si on ne mentait pas a son sujet, si les dites performances des acteurs étaient assumées comme de banales théâtralités, car à moins que Niney est joué chaque scène en une prise, il n’y a pas tant de mérite… tant de maquillages, d’éclairages, si peu de dialogues et de subtilité dans les attitudes et expressions…des plans si rapides… de la consommation d’images. C’est un film bon, simple, qui montre a quel point l’argent domine, a quelle point l’on peut être dupé par la propagande médiatique, aussi insolante soit elle. On ne fait pas d’éducation populaire avec 43 millions d’euros… et on n’éduque pas en prenant les gens pour des imbéciles.