Le Comte de Monte-Cristo par Sébastien Picout

L’histoire d’Alexandre Dumas, « Le Comte de Monte Cristo », a toujours été ma préférée, car ce livre aborde un thème profondément humain, exaltant et palipitant pour des rapports humains : la vengeance. On suit avec passion le parcours des personnages qui cherchent à se venger pour rétablir la justice. On s'attache à eux au point de vouloir les soutenir dans leur quête de justice contre les malhonnêtes, les criminels, et les instigateurs, etc ... Quand on évoque le personnage d’Edmond Dantès/ Le Comte de Monte Cristo, il est très lié au thème de la vengeance.

La vengeance est un thème passionnant et haletant, car on ne sait jamais quelle sera l’issue pour un personnage victime de mensonges, de trahisons et de manipulations. Cela rappelle l’expression bien connue : « La vengeance est un plat qui se mange froid. » Je me souviens d’une série TV des années 80 qui a marqué tout le monde : « La vengeance aux deux visages » de Karen Arthur et Kevin James Dobson. Comme Edmond Dantès, le personnage de cette série, Stéphanie Harper / Tara Welles, prend le temps de planifier sa vengeance pour que ses actes soient efficaces, stratégiques et savoureux. Elle attend le bon moment pour faire tomber ceux qui l’ont trahie et cherchée à la détruire, ce qui accentue le suspense et les émotions !

La vengeance est un moyen de rétablir une justice personnelle. elle suscite souvent des émotions fortes comme la colère, la trahison et la satisfaction. C’est une émotion cathartique qui nous fait facilement éprouver de la compassion pour les victimes. Cependant, la vengeance peut être très troublante, inquiétante et destructrice ! Elle peut se transformer en vendetta personnelle. Je cite un exemple d’un bon thriller très haletant : « Les nerfs à vif » de Martin Scorsese.

En effet, la vengeance nous interroge souvent sur son bien-fondé et ses impacts sur l’individu, le groupe ou la société. Dans « Les Nerfs à vif », on comprend la colère et le désir de vengeance de Max Cady contre l’avocat Sam Bowden qui l’a trahi en l’envoyant en prison lors d’un procès. Mais quand sa vengeance s’étend à la famille de Bowden, l’angoisse s’intensifie et l’empathie envers eux augmente, les membres de la famille étant pris dans le cercle vicieux de la violence.

C’est pourquoi la vengeance soulève toujours des questions complexes sur la justice et la moralité. Elle explore les conséquences sur les individus et leurs proches. Le thème de la vengeance est capable de nous faire plonger dans la psychologie complexe des personnages, la moralité ambiguë des actes et le suspense intense sur le sort des personnages à la fin du film !

Alors, qu’en est-il de mon avis sur le film « Le Comte de Monte Cristo » ? Pierre Niney, grand acteur français, est magistral dans le rôle du Comte de Monte Cristo ! Fascinant et charismatique, son regard et ses émotions sombres, ainsi que sa maîtrise du jeu d’acteur, cachent subtilement sa colère et son désir de vengeance. Niney évite le surjeu et reste parfaitement crédible dans la peau de ce personnage intimidant. J’ai été totalement imprégné par les émotions de ce personnage froid, en quête de justice et axé sur des plans machiavéliques pour arriver à ses fins. C’est violent !

Pierre Niney, connu pour ses rôles dans « Yves Saint Laurent », « Sauver ou périr », « Un homme idéal » et « Frantz », montre qu’il est capable de jouer des personnages complexes, sombres et diversifiés. À chaque apparition, je suis étonné de ne pas reconnaître son style de jeu et ses mimiques des films précédents. C’est un véritable caméléon ! La mise en scène du film est éblouissante, grandiose et spectaculaire, avec des scènes filmées de manière virevoltante. J’ai été agréablement surpris de voir ce film prendre la forme d’un film de cape et d’épée. Le scénario est fluide, l’intrigue intense et les dialogues incisifs ! Le film est tellement vivant que j’avais parfois l’impression d’être devant une scène de théâtre. Je n’ai pas vu le temps passer et je ne me suis pas du tout ennuyé.

Cependant, il y a un « mais ». En regardant ce film, je ne me suis pas arrêté à me poser des questions sur l’adaptation de l’œuvre littéraire d’Alexandre Dumas que je n’ai pas lue. C’est en comparant avec le film de Claude Autant-Lara et la série de Josée Dayan avec Gérard Depardieu que je me demande s’il y a des facilités, des incohérences ou des modifications dans cette nouvelle adaptation. Par exemple, le combat d’escrime ajouté ou le personnage d’Angèle, sœur du procureur, ainsi que des anachronismes comme le tatouage d’Edmond Dantès ou le stand de tir dans le château du Comte. Je comprends ces choix d’adaptation pour moderniser l’histoire et attirer un public plus jeune, mais les spectateurs qui ont lu le livre risquent d’être déçus ! Cela m’a donné envie de lire le livre pour enfin connaître la véritable histoire du Comte de Monte Cristo et en apprécier sa profondeur.

Pour terminer, malgré les libertés d’adaptation prises avec l’œuvre originale, « Le Comte de Monte Cristo » reste un film captivant et magistralement interprété par Pierre Niney. Ce film parvient à nous faire apprécier l’histoire tant il respecte bien le thème de la vengeance et de la justice.