Les grands classiques de la littérature française ont toujours la cote. À nouveau sous l’impulsion de Pathé et Jérôme Seydoux, c’est au tour du Comte de Monte-Cristo (adapté du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas) de s’inviter dans les salles obscures.

Après le diptyque des Trois Mousquetaires, aux valeurs très inégales, Le Comte de Monte-Cristo apporte déjà la bonne nouvelle de n’exister qu’en une seule partie. C’est donc sous la direction d’Alexandre De La Patellière et de Matthieu Delaporte que le film se présente aux spectateurs. Illuminé par un casting royal (Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier ou encore Anamaria Vartolomei), le récit déroule facilement et illustre la rigueur qu’il aura fallu pour adapter une œuvre aussi colossale. Copie propre ou trop propre ?


Sympathy for Mister Vengeance


Il est toujours intimidant de se confronter à des œuvres qui, à première vue, semblent trop immenses pour être adaptées. C’est pourtant la mission que Pathé semble se donner depuis quelques années. Après les deux films des aventures de D’Artagnan et ses compagnons, la firme au coq se penche sur le roman fleuve, chef-d’œuvre de vengeance, Le Comte de Monte-Cristo. Aux manettes, les deux amis et collaborateurs Alexandre De La Patellière et de Matthieu Delaporte (Le Prénom, Le meilleur reste à venir).


Première chose, ce Monte-Cristo peut se targuer de réussir là où l’adaptation des Trois Mousquetaires de Martin Bourboulon a péché : sa construction narrative tient la route, et permet de garder sur la durée un rythme prenant et jamais étouffant. Malgré un récit sur le temps long (près de 25 ans), le film accompagne son spectateur dans ses séquences, mesurant et posant un cadre systématiquement net et reconnaissable. Point de méli-mélo temporel ou d’ellipse sur-utilisée, Le Comte de Monte-Cristo suit une ligne droite, qui ne semble jamais dévier. Et c’est peut-être ici que l’œuvre s’essouffle.


S’il serait malhonnête de dire que Le Comte de Monte-Cristo manque d’ambition, car ce n’est pas le cas, il paraît plus juste de penser qu’il manque une occasion de surprendre. En effet, tout semble convenu et le récit suit un chemin tout tracé. Bien entendu, le travail d’adaptation exige une certaine rigueur, une certaine compréhension du matériel originale. Toutefois, la fantaisie n’est pas à exclure. Sans parler de voir un Edmond Dantès se lancer en comédie musicale, la technique est un outil pour pimenter son œuvre, et y montrer une véritable patte d’artiste. Que faire de ces interminables plans fixes ? Que faire des séquences tire-larmes quand d’autres auraient mérité une attention plus forte (cf. les retrouvailles avec Mercédès) ?

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le 1 févr. 2025

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