Quand Tchaïkovski rencontre Macross et Mask

Un ancien grand chef d'orchestre russe dont la carrière a été brisée de façon humiliante a l'opportunité, via une machination plus ou moins bancale (bon, d'accord, c'est une comédie donc c'est surtout "moins"), d'aller avec son orchestre faire un concert à Paris.

Cette comédie dramatique se dote d'une sympathique histoire même si l'intrigue principale se devine des le début ainsi que le "coup de théâtre" de la fin. Heureusement, c'est assez émouvant grâce aux personnages attachants dans cette comédie caricaturale mais néanmoins juste, notamment dans la représentation des russes, de leur contexte social et leur façon d'être et d'agir. Évidemment, la partie comédie du film fait que les traits sont exagérés, mais c'est là qu'on peut voir la nuance entre réalisme et justesse.

Par contre, ils n'arrêtent pas de répéter avec raison que le concert est voué à l'échec (chef d'orchestre qui n'a pas exercé depuis 30 ans, musiciens alcooliques, aucune répétition, la violoniste solo qui a peur du concert,..) mais après 30s de doute et de tâtonnement au début du concert, l'orchestre est transcendé. Je n'y ai pas cru une seconde.

Concernant le titre de ma critique, c'est évidemment exagéré (je m'adapte à l'œuvre :o) mais néanmoins vrai : mettre ainsi en exergue le pouvoir de la musique qui règle tous les conflits et permet aux musiciens de s'harmoniser comme par magie, si c'est pas du Macross ?? Et le manager qui appelle tous les musiciens qui vaquent a leurs occupations et qui arrêtent tout pour venir "en mission", ne me dîtes pas que je suis le seul à avoir pense au dessin animé Mask, je ne vous croirais pas !

Dans l'ensemble, le film réussit son office. Le mélange de comédie et de drame est bien dosé, les acteurs sont dans l'ensemble bons (surtout les russes, peut-être parce que je ne comprends pas la langue) même si Mélanie Laurent ou François Berléand.... disons que je les ai déjà vus mieux jouer.

Non, le vrai rôle principal du film, c'est bien sur Tchaïkovski, sa musique est omniprésente. Lorsqu'un film tourne autour de la musique, je suis toujours sensible au fait que cette dernière soit bien traitée, à sa juste valeur. Ici, elle est bien intégrée (oui, même le concert coupé à la fin), ça me touche. Tout comme 3 couleurs : Bleu m'avait touché.