Le con court toujours
Il n'y a pas grand chose à reprocher au documentaire en tant que tel, il est agréable à regarder, et il est bien monté. Ceci ayant pour conséquence un film plutôt bien rythmé. Le problème réside...
le 13 févr. 2017
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Pendant plusieurs mois, la réalisatrice a suivi les futurs aspirants cinéastes franchissant le lourd portail de l’une des plus prestigieuses écoles de cinéma de l’hexagone. Le concours de la Fémis est l'un des plus difficile, il s'échelonne sur cinq mois environ et est composé de 3 épreuves. Niché dans le XVIIIème arrondissement de Paris, on suit les candidats au fil des épreuves, tandis que les jurés (tous issus du 7ème Art) doivent délibérer. Un exercice tout aussi difficile pour les uns que pour les autres. Le concours se doit d’être compliqué, rigoureux et sélectif puisqu’à la fin, l’école ne formera à l’excellente que 60 étudiants (!) sur près de 1300 candidats.
Claire Simon (Le Fils de l’épicière, le maire, le village et le monde - 2021) n’est pas étrangère à la Fémis et pour cause, elle y a travaillé 10ans et a notamment occupé le poste de Directrice du département réalisation. Sa démarche vise à mettre en lumière le processus entier de sélection, de l’arrivée des candidats aux délibérations des jurés qui bien souvent se contredisent et c’est là que ça devient intéressant. On assiste même à un échange tendu entre plusieurs jurés, craignant de refuser l’entrée à la Fémis au prochain grand réalisateur (face à la copie d’un candidat un peu dérangé). Doit-on risquer de fermer la porte au prochain Cronenberg ou Winding Refn sous prétexte qu’il soit différent ?
Rares sont les fois où un documentaire a pu filmer les coulisses d’un concours et c’est en cela que le film se révèle intéressant. Néanmoins, il met aussi en lumière un certain entre-soi élitiste où certains jurés s’avèrent carrément odieux dans leurs délibérations, ils ne jugent pas seulement les propos mais aussi les personnes, n’hésitant pas à stigmatiser ou à cataloguer certains « d’autistes ».
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« J’ai vu ses rushs, je l’ai entendu se masturber devant ses rushs. Avec des notes cinématographiques de Robert Bresson à la main en les lisant les unes après les autres et je me suis dit "au secours, rentre pas à la Fémis, rentre dans la vie !" »
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Créée
le 5 juin 2023
Critique lue 24 fois
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