Innovant, une vraie claque !
Ce film innove au niveau de sa structure puisqu'il est un diptyque où se mêlent film et film d'animation.
Malgré son registre tragique, "Le Congrès" nous éclaire sur le conditionnement négatif dans lequel nous nous enfermons par le simple fait de penser qui nous sommes (qui suis-je entre ce que je suis, ce que je crois être, ce que je veux être et ce que les autres pensent que je suis ?) et l'impact de nos choix sur notre vie.
Cette portée philosophique et la beauté graphique de la partie animation créent un univers singulier à double tranchant: un monde réaliste triste et sombre où les choses sont imposées (film) contre un monde idéaliste, fantasmagorique et coloré où l'on décide de ce que l'on vit (animation). Ce diptyque n'est-il pas le propre de la vie qui nous demande de prendre parti pour le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide ? Le bonheur ne tiendrait-il qu'à notre façon d'appréhender ce que nous vivons ?
Ce film se veut également visionnaire puisqu'il anticipe les changements à venir quant à la consommation faite de l'industrie cinématographique, à savoir que les acteurs n'auront plus de valeur à proprement parler mais que leur image l'est davantage. Mais n'est-ce pas déjà le cas aujourd'hui où tout n'est que communication et esthétisme ? ...