Le film est inspiré d’une berceuse traditionnelle russe. Il a été sacré meilleur film d’animation de tous les temps aux Olympiades de l’animation à Los Angeles en 1984. Rien que ça ! Certes, Hayao Miyazaki était au début de sa carrière (2 longs métrages) mais quid, par exemple, du « Roi et l’oiseau » (1980) de Paul Grimault ? Des premiers Disney ? Ou des Tex Avery avec les Looney Toons et les Merrie Melodies, et qui a créé, lui aussi, un loup, autrement plus cinégénique que celui de Youri Norstein ? Pourtant, il s’agit de dessins crayonnés aux tons gris, peu nets, et l’histoire n’a, ni queue, ni tête, étant une succession de scènes dont on cherche le fil conducteur, à part un petit loup gris qui va et vient, fait du feu et cuit des pommes de terre : enfant qui tête sa mère, personnes qui s’ennuient, taureau faisant faire de la corde à sauter à une fillette (et vice-versa !), train sous la pluie, cimetière de voitures, arbre qui brule, couples dansant le tango puis les hommes partant à la guerre, oiseaux perchés dans les arbres en hiver, enfant mangeant une pomme, etc. Surréaliste, certainement ! Ennuyeux, aussi car cela dure 29 mn ! Seule la musique permet de ronger son frein : « Prélude en mi bémol mineur, BWV 853 » de Jean-Sébastien Bach et « Concerto pour piano et orchestre n°4 en sol majeur, K.41» de Wolfgang Amadeus Mozart.