Ce "Convoyeur" accumule les tares du (pas si) jeune cinéma français qui se veut aussi spectaculaire que son modèle américain : un scénario parfaitement invraisemblable dans son accumulation de coïncidences, une typification de la profession entière qui frôle l'insulte (drogués, hystériques, trafiquants, tarés graves, il y a en a pour tous les goûts), une violence gratuite dans la longue scène finale qui est assez déplaisante, et un Dupontel peu crédible en ancien loup de la finance ayant pété les plombs ! Cela fait beaucoup pour un seul film, pourtant, le film passe, à l'arraché, et passionne même souvent dans sa noirceur absolue qui refuse la raison, voire même peut-être par la lueur de compassion qu'il montre envers le beau personnage d'Aure Atika. [Critique écrite en 2004]