« Der beau garçon ist ein grosse Salopard ! »
Mouais, mouais, bof ... j’en avais gardé un meilleur souvenir, avant de le revoir. Avec son affiche qui consiste simplement en un zoom sur les deux acteurs-titres, on ne peut pas se tromper : « Le Corniaud » vaut surtout pour son interprétation, franchement inégalée. Bourvil est toujours aussi excellent, perpétuellement en équilibre sur un fil entre l’hilarité et l’émotion. Louis de Funès est moins présent, mais ses apparitions sont tonitruantes : la dialogue en allemand bricolé, la douche avec le bodybuilder (une scène ajoutée à cause d’un caprice de De Funès, d’ailleurs), ou encore la réparation toute en musique de la Cadillac, un hommage parfait à Chaplin et son rasage symphonique dans « Le Dictateur ».
Pour le reste, le film est moins bon : une intrigue qui manque de rythme, un dénouement qui n’en finit pas de finir, et des longueurs dans une pellicule qui ne dure pourtant même pas une heure et demie ... les personnages secondaires sont falots et sans apport pour l’intrigue, notamment Gina l’italienne et Ursula l’allemande. Enfin, l’aspect guide touristique de l’Italie est très vite lassant.
Mais bon, tout ça, on s’en moque un peu, c’est des détails. Il y a deux légendes de la comédie réunies dans un seul et même film, que demande le peuple ?