Dans Le Corps de mon ennemi, on ne sait jamais où l'on est, où se situe l'action et pour ne rien arranger, le scénario mêle simultanément plusieurs timelines (procès de Belmondo, avant le procès, après le procès ...). Il y a des lacunes considérables dans la présentation des personnages, dans l'explication des contextes, on saute parfois d'une scène à l'autre sans aucun fil directeur. On est totalement perdu.
Comme souvent avec Belmondo, il y a quelques bons dialogues qui apportent un peu de couleur à cette oeuvre brouillonne. Mais un gribouillis coloré, ça reste toujours un gribouillis. Il me restait 40 minutes à voir mais ne pouvant supporter d'amollir plus longtemps mon cerveau, j'ai abdiqué.
Et puis, je ne sais pas si c'est parce que j'ai trop vu de films de Belmondo en peu de temps, mais l'acteur commence à me lasser. Dans Le Corps de mon ennemi, le rôle est un peu caricaturé. Toujours sûr de lui, jamais surpris, Belmondo est l'homme de la situation quoiqu'il arrive. Il séduit toutes les femmes sans effort, au bout d'une ou deux discussions. Même James Bond n'est pas aussi talentueux...