Après La Française et l'Amour, Un singe en hiver, Cent mille dollars au soleil, Week-end à Zuydcoote, Le Casse & Peur sur la ville. Le cinéaste Henri Verneuil (L'Ennemi public nº 1, I… comme Icare) retrouve pour la septième fois la star nationale Jean-Paul Belmondo (Cartouche, Un homme et son chien) également producteur avec René Château via Cerito Films pour 12 millions de francs.
La fructueuse collaboration Verneuil & Bébel se conclura avec le film de guerre, Les Morfalous en 1984. Cette daptation du roman de 1975, Le Corps de mon ennemi de l'écrivain Félicien Marceau qui adapte son propre ouvrage avec Henri Verneuil & Michel Audiard qui se retrouve treize ans après Mélodie en sous-sol.
François Leclercq, le Belphégor des alcôves vient de purger sept années de prison injustement accusé d'un double meurtre. Il revient sur les lieux du crime, à Cournai, sa ville natale, pour faire toute la lumière sur ce drame et se venger.
Le Corps de mon ennemi comme L’Alpagueur connaîtra un succès mitigé en 1976, ce thriller politique de vengeance rassemblera tout de même près de 1,7 million d'entrées en France, il sera considéré comme un nouvel échec pour la star la plus Bankable du cinéma français de l'époque.
Un Commandant toujours bien accompagné par ses camarades de choix, d'abord la ravissante Marie-France Pisier (Les Saintes Nitouches, Il reste du jambon ?) dans leur première collaboration avant L'As des as en 1982, ainsi que des acteurs familiers qu'il retrouve comme Bernard Blier (Le cave se rebiffe, Je hais les acteurs), François Perrot (Inspecteur la Bavure, Quai d'Orsay), Daniel Ivernel (Dieu a besoin des hommes, Le Juge Fayard dit « le Shériff »), Claude Brosset (L'Alpagueur, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions), René Lefèvre (Jean de la Lune, Un oursin dans la poche), Michel Beaune (Courage fuyons, Le Solitaire), Yvonne Gaudeau (Le Bossu, Tête à claques), Nicole Garcia (Mon oncle d'Amérique, La Fête des mères), Charles Gérard (L'aventure c'est l'aventure, L'Incorrigible), Bernard-Pierre Donnadieu (Le Retour de Martin Guerre, Faubourg 36) et la participation de Maurice Auzel (L'Aîné des Ferchaux, Les Misérables).
Bien mademoiselle. On ajoutera ça au compte de mademoiselle !
Une petite ville du Nord, Cournai, est, depuis de nombreuses années déjà, sous la coupe d'une dynastie d'industriels, les Beaumont-Liégard. François Leclercq, un jeune homme ambitieux, s'est habilement introduit dans le clan en devenant l'amant de Gilberte, la fille unique de l'inquiétant patriarche, Jean-Baptiste. Mais pour éviter une mésalliance, la jeune femme accepte finalement d'épouser un aristocrate et bientôt, François, injustement accusé d'un double meurtre, est incarcéré. Quand il sort de prison, sept ans plus tard, il est fermement décidé à prendre sa revanche. Il constate que le pouvoir de Jean-Baptiste Liégard n'a pas vacillé...
Ah ! Ah ! Vous êtes tordant !
C'est un Belmondo transformé que nous découvrons en cette fin d'année 76, une sorte de Monte-Cristo urbain face à l'intouchable notable Blier, avec seulement un coup de tête, quelques coups de poing, un saut sur une pelouse et sa gouaille légendaire. Une sombre histoire de vengeance en puzzle, façon flash-backs, un personnage seul en quête de réponses face aux fantômes du passé et à l'emprise d'une famille de la haute bourgeoisie dans l'industrie textile du nord de la France. À la mise en scène impeccable de Verneuil et les dialogues percutants d'Audiard qui servent cette histoire complexe pour un Belmondo qui n'en fait pas des tonnes !
Quand on est au bas de l'échelle.
On ne fouille pas dans le tiroir du haut !