Sea, Sex and Fun
Je partais avec un a priori négatif sur "Il corsaro nero". D'abord parce que ses notes en lignes sont très moyennes. Ensuite parce que si le cinéma d'exploitation italien des 70's a montré ses...
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il y a 2 jours
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Je partais avec un a priori négatif sur "Il corsaro nero". D'abord parce que ses notes en lignes sont très moyennes. Ensuite parce que si le cinéma d'exploitation italien des 70's a montré ses qualités dans les westerns, les gialli ou les poliziotteschi, il est rare qu'il se soit illustré dans les films de pirates !
Pourtant, j'ai passé un agréable moment devant cette aventure abondante. Où pendant près de deux heures, un pirate, le Corsaire Noir, cherche à se venger du duc flamand qui a tué ses deux andouilles de frères... le Corsaire Rouge et le Corsaire Vert (si si !).
On notera en premier lieu la distribution aussi internationale qu'improbable, véritable démonstration que le cinéma italien attirait à l'époque des acteurs de tout horizon. Voyez plutôt :
- l'Indien Kabir Bedi (le second couteau de Louis Jourdan dans "Octopussy" !) incarne un pirate italien ;
- La Française Carole André (vague sosie d'Anya Taylor Joy) et l'Américain Mel Ferrer jouent des Flamands ;
- L'Italien Angelo Infanti est Morgan, un pirate anglais bien réel et talentueux, devenu par la suite homme politique (!). Il a d'ailleurs inspiré le rhum du même nom ;
- L'Autrichienne Sonja Jeannine joue une Amérindienne ;
- L'Américain Edoardo Faeita est l'Olonnais, un pirate français lui-aussi réel. Connu pour sa cruauté et pour avoir bel et bien attaqué la ville de Maracaibo ;
- et quantité d'Italiens qui jouent des Espagnols...
Un véritable festival, à l'image d'un film généreux en spectacle. "Il corsaro nero" a été tourné en décors naturels en Colombie, et affiche des moyens. Des costumes & figurants à foison, de vrais bateaux qui s'affrontent. Et des croisements de fer au moins tous les quarts d'heure. Bref, ça bouge et ça n'ennuie jamais.
Certes, la vraisemblance est rarement de mise (alternance jour/nuit, comportements soudains des personnages...). Sans parler de la sempiternelle erreur de confondre les pirates et les corsaires. Certes, la mise en scène manque un peu d'ampleur au vu des moyens disponibles. Ne serait-ce que dans certains combats, expédiés.
Certes, on a connu les frères Angelis plus inspirés à la BO. Certes, les dialogues ne volent pas très hauts, et le héros en devient même rapidement pompeux.
Mais tous ces défauts sont enrobés avec l'aspect décomplexé propre au cinéma italien de l'époque. En particulier, beaucoup d'humour et d'auto-dérision dans les personnages secondaires. Je précise que j'ai vu la VF, qui en rajoute très probablement une grosse couche sur le côté bébête de certains échanges...
Et le mélange entre cette décomplexion et la générosité de l'ensemble aboutit à un film de pirate indéniablement fun. A fortiori pour les amateurs de cinéma d'exploitation italien.
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il y a 2 jours
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