Je poursuis mes revisionnages des westerns de Budd Boetticher avec Randolph Scott qui sont dispos sur le replay de la chaîne TCM.
C'est le cinquième des 7 westerns que tourne Randolph Scott sous la direction de Budd Boetticher, et ce n'est pas leur meilleur. Comparé à la puissance de pépites comme Sept hommes à abattre, Comanche Station ou la Chevauchée de la vengeance, ce Courrier de l'or peut apparaitre comme une déception ; mais attention, c'est une déception relative parce qu'un Boetticher reste un Boetticher et que ce film appartient au patrimoine du western de série B.
Il manque la patte du scénariste Burt Kennedy, l'épaisseur psychologique des personnages est sommaire, et l'analyse des rapports entre Sudistes et Nordistes n'intéresse pas Boetticher. Le film souffre aussi de son faible budget, on sent bien que le réalisateur aurait pu peut-être mieux faire, mais c'est un western pas désagréable au final, solide et très classique sur un rythme sans faiblesse mais sans surprise, que Randy traverse avec son flegme habituel, bien épaulé par 2 belles actrices, Virginia Mayo (un peu sacrifiée) et Karen Steele, ainsi que par un bon duo de méchants, Andrew Duggan dans le rôle du gandin corrompu, et son homme de main incarné par l'excellent Michael Pate au physique patibulaire.