Avec "Le coût de la vie", Philippe Le Guay signe un film choral très réussi autour du rapport intime que chacun entretient avec l'argent. On assiste donc aux difficultés rencontrées par différents archétypes, tels que le radin maladif ou le panier percé (respectivement Fabrice Luchini et Vincent Lindon, d'une grande justesse tous les deux).
D'ailleurs, cette comédie grinçante s'appuie énormément sur ses interprètes : outre Luchini et Lindon, le casting est dans l'ensemble parfait, puisqu'on retrouve également Géraldine Pailhas, Claude Rich, Lorant Deutsch, Isild Le Besco, tous très bien dirigés, ainsi qu'une pléiade de seconds rôles au diapason (mention spéciale à l'huissier campé par le méconnu Bernard Bloch).
Finalement, mon seul grief tient dans le dénouement, un peu brutal, et surtout la façon totalement invraisemblable dont s'en sort le personnage de Lindon, qui passe le film à cumuler les décisions irresponsables, mais qui n'auront semble-t-il aucune incidence in fine : sa femme le pardonne instantanément, et ses créanciers décident de l'aider à pile ou face... WTF?