2ème round de la réunion de la Senscritique Sud-Est Connexion, la SSEC, en compagnie de FRCK(le meilleur des conducteurs), Bung, Kenshin, Corrado, Guyness, Amory, Brisby et moi.
Toujours le même principe, on mange ( beaucoup ), on boit ( beaucoup trop, oh fan les mojitos et les bières belges ) et on se mate un film sérieux et un film con.
Si le choix nous est laissé pour le film con, le film sérieux nous est imposé. Et cette fois ci, nous voilà parti pour le cri du sorcier, ou "Shout".
Si vous m'avez déjà lu et comme j'en ai largement parlé ailleurs, que cela soit dans le moyen mais cool Horns ou le culte "Dieu d'osier", j'aime vraiment beaucoup les films symboliques qui allient à la fois un peu de spiritualité et de fantastique. Et dès lors, je perd toute objectivité, le film devient d'un seul coup absolument génial pour peu que le reste suive un minimum.
Et tu fais quoi des scènes ridicules de course dans les bois? La scène du cri qui oscille entre kitsch cartoonesque©Corrado et génie ?
LALALA Je m'en fous je vous entends pas !
Puis c'est lent, et il y a pas assez de criquet.
N'en jetez plus, je vous préviens, je crie !!
Alors oui, effectivement, peut être que ces menues défauts existent. Mais merde, ce film a une ambiance dantesque et une idée absolument génial, un cri qui tue !
Sans oublier ces petits trucs qui me font toujours un peu plaisir : John hurt qui se protège du cri en bouchant ses oreilles avec de la cire, sorte d'Ulysse des temps modernes, la présence de reproduction de Francis Bacon dans l'atelier de John Hurt, sorte d'écho du futur, on y voit avant que ces scènes n'arrivent le Cri et un humanoïde à quatre pattes qui s’avèrera être la femme de notre bon Johnny.
Bon ok en soit l'idée du "cri qui tue", c'est un truc qui nous vient plus ou moins d'Asie, notamment au travers des légendes qui entourent le "kai" des karatékas "libérant le ki" du combattant. Mais pour moi ce film a le génie de parvenir à instaurer une atmosphère exotique où on ne peut douter de l'existence des chamans au sein même du comté très anglais du Devon. Et puis finalement le film sort seulement 10 ans après que Vladimir GAVREAU ait découvert le potentiel destructeur des infrasons dans un laboratoire marseillais ( et ouais ! ). Autant vous dire, évidemment, qu'une large partie de ses recherches ont ensuite été financé par l'armée en vue de produire des armes capable de décimer l’ennemi d'un bruit.
Zeus terrassait les Hommes d'un éclair, nous nous annihileront peut être tous un jour d'un coup de tonnerre.