Cette nouvelle adaptation du célèbre roman éponyme d’Agatha Christie refait surface avec son enquête dans un des plus célèbres trains de l’époque. Version magnifié spécialement au niveau de la mise en scène, de la photographie, le film est habilement réalisé et apporte une dimension plutôt intéressante au film. Il reste toutefois très faible au niveau du scénario et n’arrive jamais à dépasser l’oeuvre originale.
Aux grands airs de jeu de société style Cluedo (un crime, un couteau, pleins de suspects, un poison, un lieu isolé…), Le crime de l’Orient-Express nous plonge dans une des plus célèbres enquêtes d’Hercule Poirot au coeur d’un lieu isolé, froid (normal, c’est une montagne !) et du célèbre train. Si l’histoire n’est plus à présenter, Kenneth Branagh a au moins l’audace et le courage de s’attaquer aux plus grands auteurs. Sa filmographie parle d’elle-même tant elle dévoile le talent d’un artiste complet.
Dans cette nouvelle version du roman Le Crime de l’Orient-Express, le réalisateur/acteur manie à la baguette une mise en scène tantôt frénétique, tantôt théâtrale jouant sur un décor qui paraîtrait tellement limité et contraignant. Mais il n’en est rien. Ce défaut semble devenir une véritable force puisqu’il joue là-dessus en passant de paysages vastes à l’exiguïté du train. Tout ceci pour nous offrir des plans maîtrisés, somptueux et très intéressants, à l’image d’une scène où la caméra se retrouve au-dessus des acteurs ce qui fait transparaître toute l’étroitesse des lieux. Quant aux paysages, tout y est minutieusement cohérent et magnifique autant que les décors et les costumes d’époque qui rendent le spectacle très prenant.
Tous les aspects autant visuels que dans la mise en scène permettent aux spectateurs d’apprécier toute la magie de certaines scènes et certains plans. Tout cela renforcé par une image, une photographie soignée signé Haris Zambarloukos rendant l’ambiance assez particulière et tout l’univers dépeint. Ajouté cela une BO efficace composé par Patrick Doyle, le rendu est très plaisant.Tous ces points positifs m’ont en effet gardé complètement en haleine devant le film mais dans le fond, le long-métrage est assez inégal dans le ton et dans le rythme qui parfois peine à insuffler une certaine dynamique à l’enquête. Quoi qu’il en soit, le récit pêche et certains moments apparaissent confus spécialement au tout début et donc ne s’avère jamais aussi passionnante que ce qui était promis. Ce qui m’a par contre agréablement surprise est le traitement des personnages qui s’avère tr
ès humain et qui aurait pu dénoter quelque peu avec la vision très théâtrale du réalisateur. Le casting s’avère également inégal. Si on prend Kenneth Branagh dans le rôle d’Hercule Poirot, son interprétation est tout à fait admirable, convaincante en un Hercule Poirot exubérant. Daisy Riley, Michelle Pfeifer incarnent également leurs rôles respectifs avec conviction et émotion. Ce qui est moins le cas pour les autres acteurs qui ne marqueront pas véritablement les esprits, malgré leur talent.
En bref, Le crime de l’Orient-Express repose sur une réalisation maîtrisée, une ambiance particulière et un acteur qui en soit porte le film sur ses épaules. Kenneth Branagh propose donc un film plaisant qui ravira les amoureux d’enquêtes d’époque et de décors et costumes somptueux.
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