Cette comédie grinçante a été une des premières réalisations de Gérard Oury en 1962. Ce n'est plus un film aussi noir que "la menace" (1961) mais c'est encore une comédie bien dramatique puisqu'on n'y parle que de meurtres, de jalousie, de vengeance, etc … avant que Gérard Oury passe à des films d'un autre style.
Le film relate 4 histoires criminelles à 4 époques différentes démontrant ainsi que le crime n'a jamais payé et ne paie toujours pas. Bien que parfois, le scénariste est pris la main dans le sac où finalement, parfois, le crime n'a pas eu de suite (la punition de Edwige Feuillère ou bien encore l'acquittement de Michèle Morgan)…
Le film est émaillé de multiples trouvailles ou astuces scénaristiques qui piquent la curiosité du spectateur. Il commence par une magnifique mise en abyme lorsque l'homme de la première affaire entre dans un cinéma où le film qui est projeté n'est autre que "le crime ne paie pas" dont le générique commence nous faisant entrer dans la deuxième affaire...
Rien n'est laissé au hasard et trouver le pourquoi du comment devient un jeu durant tout le film. Et c'est parfois très intriguant, par exemple la curieuse scène au début du film et la boite à chaussures de la fin mais on pourrait en citer des dizaines d'autres comme la bouteille de champagne que Pierre Brasseur jette après avoir déchiré l’étiquette.
Côté casting c'est un véritable ballet d'actrices et d'acteurs :
Les femmes victimes ou manipulatrices : Edwige Feuillère, Michèle Morgan, Annie Girardot et Danielle Darrieux.
Les jeunes Noiret, De Funès, Christian Marin, Lonsdale, …
Les moins jeunes mais tout aussi talentueux Pierre Brasseur et Jean Servais
Le film dure 160 minutes mais on ne les voit pas passer