Après avoir envoyé Alain Chabat aux frontières de la folie dans « Réalité » en 2014, puis Poelvoorde et Ludig dans l’irrationnel avec « Au Poste ! » l’an dernier, le petit génie du cinéma de l’absurde à la française Quentin Dupieux nous offre cette année un Jean Dujardin presque schizophrène dans son nouveau film : « Le Daim ». Celui qui se promenait en peignoir blanc l’an dernier dans le « I Feel Good » de Kervern et Delépine, revêt ici un magnifique blouson en daim qui va peu à peu le posséder et l’entrainer dans une folle dérive criminelle. N’en disons pas plus et laissons au spectateur le plaisir de découvrir cette petite pépite qui navigue entre comédie noire, thriller malsain et gore créatif. Comme d’habitude avec Dupieux, le récit est porté par des situations plus étranges les unes que les autres, des idées et des dialogues plus qu’originaux et une image la plus sobre possible (presque fade). Seule déception : le film dure à peine plus d’une heure. On aurait aimé en voir davantage !