Après le maître étalon qu'était Réalité, on sent que Dupieux snest libéré et commence à vraiment s'amuser. Chaque filmographie contient sa pièce maîtresse et on voit bien que Dupieux est conscient qu'avec Réalité il l'a trouvée.
Enfin bon, le Daim est un film complètement décalé a l'image d'Au Poste avec Grégoire Ludig et Benoît Poelvoorde qui est là pour servir 2-3 propos sous plusieurs niveaux de lecture. Dupieux s'amuse enfin a approfondir toujours plus son univers déjà nettement affirmé avec Réalité.
Jean Dujardin s'éclate dans son rôle à jouer 1er degré une personne complètement obsédée par sa veste en daim (pas si beau en vrai) à un tel point qu'il s'improvise cinéaste et programme une révolution anti-veste. Un second personnage va alors naturellement apparaître et c'est ce qui prouve la puissance du scénario et de Dujardin : La veste, elle est omniprésente et est filmée comme un personnage à part entière (pendant les dialogues par exemple).
Et puis ce parallèle que fait Dupieux entre le personnage de Dujardin et lui-même par des axes de caméra jouant sur la ressemblance frappante de leurs silhouettes est tout juste brillant.
Au final il n'y a pas tant de choses à dire que ça, Dupieux s'éclate en réalisant ce film et ça se ressent. Son talent pour manier sa caméra est incontestable, son univers décalé s'affirme toujours autant, Dujardin est brillant, le film est drôle, effrayant.
Si on aime Dupieux et son style très particulier on ne peut qu'apprécier Le Daim.
Monsieur Dupieux, je vous admire.