Après Au poste! que j'avais plutôt bien apprécié, Dupieux revient avec un film légèrement moins accessible mais tout aussi absurde, Le daim.
Mettant en avant Jean Dujardin et Adèle Haenel qui livrent une bonne performance ici, le film est centré sur un type obsédé par son blouson en daim. Rien qu'avec ça, on sent qu'on est chez Dupieux, mais faut voir le traitement quand même. La mise en scène pour mettre en avant le blouson et son influence sur notre protagoniste est vraiment astucieuse : Dujardin qui parle à son blouson, c'est mieux filmé qu'un dialogue dans la prélogie Star Wars par exemple.
Et puis, très étrangement, comme à chaque fois avec Dupieux, au milieu de tout cet amour de l'absurde il y a tout de même une logique. Une logique de construction, de narration, à partir d'un postulat complètement absurde avec des choix qui au premier abord paraissent absurdes. On passe un bon moment et comme d'habitude avec ce réalisateur le film n'en fait pas des tonnes en s'étirant sur la longueur.