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Le déclin de l'empire américain fut mon premier film canadien, ou en tout cas que je savais être canadien. J'ai été positivement surpris. Quatre hommes et quatre femmes se préparent à passer un Week-End sympa à la campagne au bord d'un lac reposant, dans un cadre somme toute très bourgeois. Alors que les hommes, préparant le repas, mènent une conversation mêlant plaisanterie graveleuses et considérations sociologiques et philosophiques. De leur côté, les femmes, au sport...font exactement la même chose (avec notamment une référence au tourisme sexuel féminin). De la critique des codes sociaux régentant la drague en général aux pulsions soudaines de certains, tout y passe.

Vivant en vase clos, ces deux microcosmes, décadents et conscients de l'être se retrouvant à l'heure du repas après avoir chacun arrêté sa façon de voir et de penser l'autre, finissent par se confronter. Universitaires et non universitaires, apparition d'un inculte, et déconfiture (voir désenchantement pour certaines), la confrontation entre le masculin et le féminin de ce petit groupe de décadents n'est pas sans surprises lorsqu'un peu de l'hypocrisie sous tendant une partie de leurs rapports amicaux est révélée au grand jour.

Ouvertement intellectuel, le déclin de l'Empire américain s'introduit dans les discussions parfois abstraites et même absconses de cette classe moyenne dépeinte comme étant décadente au regard de l'Histoire récente de leur civilisation. La force du film réside dans le fait qu'il quitte les sentiers battus en insistant sur des dialogues, bien construits et s'enchaînant sans difficulté. Quasiment dépourvu d'action pour ne pas dire tout simplement dépourvu d'action, le film se passe également de scènes vulgaires tout en parvenant à l'évoquer de manière explicite. Film sur le déclin d'un monde, mais n'abordant pas encore sa fin, le déclin de l'empire américain parvient à dresser un tableau critique de notre civilisation tout en demeurant drôle et donc, permettant de passer un agréable moment malgré la conclusion très pessimiste.
The_Dude
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le 31 oct. 2010

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The_Dude

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