Il a toujours été de bon ton de cracher sur Luc Besson : Style trop tape à l'œil, scénarios trop stéréotypés, musiques trop branchées, actrices trop mannequins etc... Mais quel est le crime de Luc Besson en fait ? Luc Besson n'a pas la carte dans le milieu du cinéma parce qu'il s'est fait tout seul, parce qu'il a fondé une société de production à succès et surtout parce qu'il a des mœurs sexuelles qui ne correspondent pas à celles de la classe bourgeoise dirigeant notre beau pays. Et pourtant Luc Besson est un excellent réalisateur qui n'a rien à envier à James Cameron ou à Steven Spielberg en terme d'ambition cinématographique, il est d'ailleurs certainement le plus américain des réalisateurs français à ce jour. Le Dernier Combat proposait déjà tout le cinéma de Besson, des choix culottés (le noir et blanc, l'absence de dialogues, le genre Post-Apo), une mise en scène virtuose, une direction d'acteurs atypique et une musique envoûtante déjà produite par le talentueux Éric Serra. C'est l'audace qui prime dans ce premier film fauché et tout le talent du réalisateur y transpire déjà, c'est rythmé, c'est férocement drôle et il s'en dégage un message féministe très avant-gardiste pour l'époque (oui, oui, à la niche les féministes enragées et misandres). Je le revois toujours avec autant de plaisir d'autant que les films français dans le genre Post-Apo ne se comptent que sur les doigts d'une main et que celui-ci à la bonne idée de ne pas prendre les spectateurs pour des abrutis comme 99% des films français le font, eux.