Ayant déjà eu une renommée avec Nosferatu le vampire deux ans plus tôt, Friedrich Wilhelm Murnau renouvellera déjà le cinéma en 1924 en réalisant Le dernier des hommes, un film muet sans aucun intertitre. Un portier un peu orgueilleux se voit congédié en raison de son âge et placé à la surveillance des toilettes. Murnau filme avec une fluidité déconcertante pour l’époque et son histoire ouvrira le kammerspiel, un courant de l’histoire du théâtre et cinéma allemand des années vingt qui fait référence au jeu d’acteur de chambre, une approche plus intimiste que l’expressionnisme. Si l’histoire est simple elle n’en reste pas moins prenante grâce aux grands numéros du comédien Emil Jannings. Trois négatifs différents du film ont été établis. Celle destinée aux Etats-Unis, s’est vue ajouter un happy-end pas très convaincant. Les autres versions se concluront par une fin plus fidèle au message d’introduction sur le respect en fonction de l’échelle sociale.