Le Dernier des hommes par drélium
Malgré la classe et l'audace de la mise en scène (au hasard le jeu de caméra avec la porte de l'hôtel ou 1 minute d'un plan fixe magique de lever de soleil sur un petit immeuble sorti d'un autre âge) et sa courte durée, l'ennui s'installe consciencieusement. 75 minutes sur un portier qui perd son boulot et se lamente jusqu'à plus soif... Même si c'est l'occasion pour Murnau d'étaler une humanité touchante, et quelque part absurde, d'un fier vieil homme en prise avec l'hystérie d'une ville peuplée de mépris et lié pour toujours à un hôtel qui croule sous l'opulence ostentatoire, le chagrin insistant et solitaire finit par lasser et l'idée finale pourtant originale et dénonciatrice de contrebalancer cette fatalité semble assez vaine. Plus encore, la musique parfois pompière est beaucoup moins en accord parfait avec l'image comme elle le fait si bien dans L'Aurore. Bref, chef d'œuvre de mise en image mais l'ennui est indéniable.