Le Dernier Empereur est un très bon et très beau film. Une fresque sublime et un biopic fastueux réussi néanmoins gâché par une petite baisse de rythme laissant place à quelques longueurs sur les 2h40 de long métrage. Avec ou sans ça on peut vite le qualifier de chef d’œuvre tant il reste excellent et maîtrisé. Concentré sur l’ascension de Pu Yi de 1908 à 1967 qui alors qu’il n’a que 3 ans est enlevé à sa mère et conduit dans la Cité interdite, où il est bientôt promu empereur de Chine, à la mort de l’impératrice. Une évocation grandiose de la vie du dernier empereur de Chine. Considéré comme le chef-d’œuvre du cinéaste italien Bernardo Bertolucci tourné au cœur même de cette Cité interdite facilitant un réalisme prenant.
Le film fut auréolé de succès puisqu’en 1988 il remportera 9 Oscars tous mérités avec ceux du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleure photographie, meilleur montage, meilleur son et meilleure musique. Il remportera également la même année le César du meilleur film étranger.
À travers la quête identitaire de Pu Yi (loin d’être pourri), catapulté empereur fantoche de Mandchourie par les Japonais en 1932, arrêté par les Soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale puis rééduqué par le régime communiste chinois, le cinéaste italien dépeint la fin d'un monde où s'entrechoquent traditions et modernité.
A noter la présence d’une bande son de Ryuichi Sakamoto absolument magnifique, splendide et réjouissante, avec beaucoup de sonorités chinoises que j’aime tant. Elle porte le métrage avec grandeur et rend grâce aux images, à ses décors et costumes somptueux ainsi qu’à sa mise en scène ample et maîtrisée.
Le réalisateur Bernardo Bertolucci signe ici son 10ème long métrage avec une grande réussite dotée d’une réalisation splendide et reste son film le plus populaire et le plus récompensé. Avec un casting extra pour couronner le tout : John Lone, Joan Chen, Peter O’Toole, Ruocheng Ying, Ryuichi Sakamoto oui aussi en tant qu’acteur, les excellents charismatiques Dennis Dun et Victor Wong que l’on reverra dans 2 films de John Carpenter.
Une fresque épique dans la cité interdite en Chine qui vaut assurément le coup d’œil pour le dépaysement que saura nous donner ce dernier empereur.
Ma note : 8/10 !

Black-Night
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le 1 mars 2016

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