Au moment du générique de fin, Ariel Zeitoun indique qu'il s'est librement inspiré de l'histoire criminelle du fameux gang des Postiches et de son chef, ici dénommé Simon Toledano. La précision n'était guère utile tant ce polar tout en frime, tout en clichés et en vulgarité, ne fait plus illusion dès la première scène.
Zeitoun réussit la performance de transformer une histoire vraie et originale -celle d'audacieux braqueurs de banques et perceurs de coffres- en un mauvais scénario. Ses personnages de gangsters, de femmes de gangsters ou de flics sont des figures de cinéma, caricaturales ou archétypales. La réalisation, parfois un peu trash, d'autres fois "scorsesienne", témoigne d'une absence de goût et de personnalité.
Plein d'action et tout en rythme trépident, le film fait dans l'esbroufe, à l'image du personnage central, ce Toledano érigé en héros d'une épopée criminelle des années 70-80, fringues et coupes de cheveux garanties d'époque. Vincent Elbaz, dans cet emploi de petit truand de Belleville devenu grand, déploie une vaine énergie dans un rôle déplaisant par son arrogance et par un caractère, une personnalité ébauchés à coups de lieux communs et de dialogues de cinéma.