Ci-gît Van Cleef
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Avant d’accéder à la gloire publique avec l’ultra-parodique « Mon nom est Personne » Tonino Valerii a écumé le cinéma bis italien, réalisant des westerns (« Texas ! », « La Horde des salopards ») ou encore un giallo (« Folies meutrières » en 1972).
Ainsi, son deuxième long-métrage « Le dernier jour de la colère », sorti en 1967, met en scène Giuliano Gemma, starisé fraîchement par son rôle de Ringo dans « Un pistolet pour Ringo » et en jouant Nicolas dans « Angélique, Marquise des Anges », et un Lee Van Cleef sortant tout juste du succès de ses westerns avec Sergio Leone (« ...Et pour quelques dollars de plus » et le chef d’œuvre « Le Bon, la Brute et le Truand »).
Le film est de fait une variation très réussie autour du personnage de la Brute incarnée par un Van Cleef au sommet de son charisme. Brute qui rencontrerait un jeune homme, un peu ingénu, victime de ses contemporains, surtout des notables de sa petite ville tranquille de l’Arizona. Il faut dire que ces figures d’autorités, le banquier, le juge, le shérif et le tenancier du saloon aiment quand ce pauvre hère, bâtard, fils de prostituée, reste à sa place à récupérer les latrines. Le prenant alors sous son aile, Lee Van Cleef va apprendre à Guiliano Gemma à devenir un pistolero et lui donner les outils de sa vengeance sanguinaire.
Tonino Valerii retient pour sa mise en scène les leçons de Sergio Leone (il était assistant réalisateur pour « Pour une poignée de dollars » et « Et pour quelques dollars de plus ») dilate le temps et transforme les scènes de violence en opéra comique. Mis en scène au début des années de plomb le film peut même être vu comme un commentaire sur une société italienne en tension, dans laquelle le pauvre est le jouet des bourgeois, qu’ils soient honnêtes en apparence ou des gangsters, avant de trouver son émancipation par la violence contre les dominants.
Un film remarquable.
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Créée
le 24 déc. 2021
Critique lue 52 fois
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