Le Dernier Loup par Lucas Perrier

De retour au film animalier après L'Ours et 3 Frères, Jean-Jacques Annaud adapte un immense best-seller en Chine, où le personnage principal est un loup. Le film débute en 1969 en pleine révolution culturelle en Chine. Deux jeunes étudiants sont envoyés en Mongolie-Intérieure pour y éduquer les nomades d'un village berger qui en contrepartie se doivent d'héberger ces deux jeunes. Ces derniers apprennent aussi les coutumes exercées dans la steppe ainsi que les dangers présents tels les loups. Un de ces jeunes va donc se prendre d'admiration envers ces derniers et capturer un louveteau afin de l'apprivoiser et connaître son ennemi. Jusqu'au jour où les autorités chinoises décident d'éradiquer ces loups menaçant ainsi l'équilibre de la steppe mongole. L'histoire se révèle assez niaise pour commencer puisque le scénario n'arrive pas à tenir la route enchaînant longueurs durant sa deuxième heure. Mais en un certain sens, il et assez représentatif d'une jeunesse ignorante et inconsciente en terme de pratique puisque le jeune personnage au cœur de l'intrigue, même s'il est doté d'y grand savoir, est un grand inconscient en adoptant l'ennemi le plus redouté de la région. Il existe aussi une relation de pouvoir avec le représentant du gouvernement qui conduira au déséquilibre de cette région qui entre donc en contradiction avec le message environnementaliste évoqué par le film. Et même si ces réflexions subsistent durant le film, elles sont à peine effleurées ce qui aurait pu constituer un grand intérêt pour le film. Ce dernier se repose alors sur l'histoire incroyable entre un homme et son loup mais ne tient uniquement grâce à l'immense savoir-faire de Jean Jacques Annaud. Véritable artisan, ce dernier n'utilise quasiment que des effets spéciaux mécaniques, pas tout le temps aboutis mais qui ont le mérite d'être soulignées. Le réalisateur de dote aussi d'une excellente photographie que l'on peut remarquer grâce aux sublimes plans aériens qui magnifient une contrée déjà sublime. Il s'entoure aussi du compositeur attitré de James Cameron, à savoir James Horner avec qui il a déjà collaboré dans le passé, qui crée un thème très en accord avec l'univers proposé. La direction des loups est aussi très remarquable ce qui semblait infaisable rien que d'y penser. Le Dernier Loup ne tient donc la route que grâce au talent et à la maîtrise de Jean-Jacques Annaud, adepte de très gros projets dont celui-ci à été entamé en 2008, et de son équipe technique, film auquel manque un degré d'aboutissement au niveau du scénario pour que le tout devienne homogène.