Une impression de déjà vu ? Oui mais qu’importe. Devant ou derrière la caméra, personne ne semble là pour raconter une histoire. Le cœur du film et son intérêt sont ailleurs. Dans son véritable sujet : Jean- Claude Van Damme lui- même, soit la droite lignée de JCVD et Lukas. Comme Mabrouk El Mechri et Julien Leclercq, on imagine que son réalisateur David Charhon a grandi avec Van Damme et réalise un rêve inouï en dirigeant l’une des idoles de son adolescence. Van Damme se prête au jeu avec une autodérision réjouissante. Toujours au taquet physiquement, il se régale à jouer avec son histoire et son image dans une ambiance qui rappelle les films de Bébel des années 80 et où on s’amuse à citer aussi bien Mon fils, ma bataille de Daniel Balavoine que le Scarface de Brian De Palma. Tendance récurrente chez Netflix , tout est ici bien trop long et aurait mérité un bon resserrage. Les rebondissements défilent parce qu’il faut bien faire avancer l’intrigue. Les personnages sont réduits à des caricatures. Mais tout comme leurs interprètes – un casting hétéroclite mêlant Alban Ivanov, Eric Judor, Patrick Timsit, Miou- Miou, Valérie Kaprisky et les nouveaux venus Samir Decazza et Assa Sylla -, on est au spectacle. Un one man show JCVD sans autre ambition que de divertir. Objectif atteint. Pour tout le reste, on repassera.