Santé ! Mais pas des pieds...
Même si on peut regretter qu'Universal se moque du monde et qu'il soit programmé avec les pieds et dans une des plus petites salles et non-rénovées en plus de mon ciné où il passait, en plus du nombre limité de copies ( cf. mon dernier Guns of... sur le blog), The World's End est un excellent film.
On retrouve notre trio fétiche composé d'Edgar Wright (réalisation), Simon Pegg et Nick Frost dans les rôles principaux, accompagnés cette fois de Martin Freeman et Rosamund Pike, entre autres. Après avoir parodié les films de zombies et les films policiers, voilà que le dernier volet de la trilogie "Cornetto" parodie les films de Science-Fiction.
Cinq amis d'enfance partent faire le barathon dans leur ville natale, avec l'intention,cette fois de le réussir. Et si eux n'ont pas fondamentalement changé, il se pourrait bien que ce soit le cas de la ville...
Le pari du film c'est de mélanger de la pure comédie avec de l'action. Ça peut réussir, comme ça peut échouer. Et bien World's End réussit sur les deux tableaux. La comédie est assurée par les runnings-gags présents, et ceux qui ont vu les deux films précédents ne seront pas dépaysés. Mais ce film n'a rien perdu de ses dialogues savoureux, ciselés comme un diamant, et dont l'absurdité prête vraiment à rire . Et lorsque que l'action se manifeste, c'est carrément épique, avec des moments de bravoure et de mise en scène excellents, à tel point qu'un John Moore ferait bien d'en prendre de la graine ( mais non Die Hard 5 ne m'a pas traumatisé, mais non...). La bataille rangée dans les toilettes est un régal du genre.
Les acteurs en grande forme, contribuent pour une large part au rythme enlevé et énergique du film. Le tout pour aboutir à un final juste hallucinant. C'es référencé, ça part dans tous les sens, mais bordel, que c'est jouissif, entre pintes, humour et SF, on a ce qu'on attendait du film. Le mélange parfait entre Hot Fuzz et Shaun of the Dead est là. The World's End : Ils sont venus, ils ont bu... ils ont tout vu. Et nous, on a bien ru... pardon, ri.