Vingt ans après avoir tenté la tournée des 12 bars de Newton Haven et s’être arrêtés au neuvième, cinq amis (Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Eddie Marsan et Paddy Considine: autant d'arguments pour voir ce film) se réunissent pour retenter leur pari et l’achever. Mais au cours de la soirée, ils se rendent compte qu’une majeure partie de la population du village a été enlevée et remplacée par des extraterrestres aux motivations obscures…
Fin de la trilogie Cornetto (aussi connue sous le nom Blood and Ice Cream), Le Dernier pub avant la fin du monde s’insère parfaitement dans la lignée des deux films précédents, Shaun of the dead et Hot Fuzz, héritant de l’humour décalé et de l’action échevelée qui faisaient le sel de ces deux films.
Ici, toutefois, Simon Pegg en fait souvent trop dans le registre lourdingue, un peu comme s'il voulait imiter Johnny Depp sans parvenir à égaler celui-ci (même si, soyons francs, Johnny Depp sait être lourdingue aussi quand il veut...), et, même si c’est son personnage qui le veut, il oublie de rendre à ce dernier le charisme qu’il est censé exercer sur les autres. Cela dit, Pegg est entouré de seconds rôles tous plus savoureux les uns que les autres (mention spéciale aux géniaux Martin Freeman et Eddie Marsan, particulièrement) grâce auxquels le film se maintient plutôt bien que mal durant 1h45.
Pour le reste, si le scénario semble copié de Shaun of the dead, la mise en scène de Wright est toujours aussi efficace, l’humour noir et pince-sans-rire du film fait souvent merveille et, si le film retombe un peu vers la fin (ce qui est d'ailleurs le point commun aux trois films de la trilogie), on a du mal à nier le plaisir qu’on a pris devant une comédie qui reste de très bonne tenue, à l’image de la trilogie complète, qui se sera avérée bien plus fine et regardable qu’on aurait pu le craindre, maintenant un rythme et un humour presque constants, ce qui relève du tour de force...