Ne tient pas ses promesses

A l'instar de John Woo vingt ans plus tôt, le coréen Kim Jee-Woon passe à la réalisation de l'autre côté du Pacifique, et débute sa carrière US par un film d'action qui se veut nostalgique. L'autre élément original étant la présence d'Arnold Schwarzenegger, qui fait son grand retour dans un premier rôle après 10 ans d'absence (sans compter ses petites apparitions dans les "Expendables").

A côté de cela, l'intrigue de "The Last Stand", à la sauce western, est des plus basiques : un évadé tente de franchir la frontière, et le shérif d'un bled paumé fera tout pour l'en empêcher. Le film est assez inégal : la première heure est assez lente, puis la seconde donne lieu à plusieurs scènes d'action très dynamiques et assez jouissives, mais malheureusement peu nombreuses. On a également du mal à reconnaître la patte du réalisateur, sans doute bridé par Hollywood. Le film est ainsi moins déjanté que ce que l'on pouvait espérer.

Quant à Schwarzenegger, il accuse le poids de l'âge, mais fait preuve d'auto-dérision bienvenue. "The Last Stand" ne tient donc pas toutes ses promesses au vu du potentiel dont il disposait, mais apparait au final comme une série B de luxe efficace. Toutefois, cet aspect a coûté cher au film, qui s'est vautré au box-office à sa sortie...